Installation

Faire installer un appareil de chauffage au bois chez soi est un bon moyen pour réaliser des économies d’énergie. Toutefois, cette installation nécessite le respect d’une réglementation stricte et des normes de sécurité en vigueur. Aussi, pour éviter tout accident et profiter d’un équipement réglementaire, faire appel à une entreprise certifiée RGE est crucial. Seuls ces professionnels sont en mesure de réaliser les travaux à prévoir, pour une installation sécurisée et respectueuse de la législation.

La distance poêle/mur

Le poêle à bois est un équipement de chauffage performant, dégageant une forte chaleur par rayonnement thermique et convection. De ce fait, cette température élevée pourrait bien endommager le mur près duquel il est installé. Aussi, la réglementation prévoit le respect d’une distance minimale entre l’appareil et la paroi, équivalente à trois fois le diamètre du tuyau de raccordement, soit 37,5 cm minimum. C’est le cas, si le mur concerné n’est pas protégé contre le rayonnement. Néanmoins, cette distance varie, en fonction du type de mur.

  • Le mur bénéficie d’une protection contre le rayonnement : dans ce cas, la distance minimale à respecter est réduite à 1,5 fois le diamètre du tuyau de raccordement.
  • Le tuyau est équipé d’un habillage ventilé : dans ce cas, la distance réglementaire est égale au diamètre dudit tuyau.

Bon à savoir : un panneau anti-rayonnement conçu à partir de laine de roche peut protéger efficacement le mur situé proche d’un poêle à bois, contre le noircissement et l’incendie.

L’arrivée d’air pour les poêles à granulés

Tous les poêles à granulés ne disposent pas d’une arrivée d’air, qui est pourtant recommandée pour profiter d’une qualité de combustion optimale. Les appareils qui en bénéficient sont labellisés Flamme Verte, car ceux-ci sont plus économiques et plus performants. En effet, l’arrivée d’air permet à l’air chauffé de ne pas être réutilisé dans la combustion.

Là encore, une réglementation s’applique : la surface de l’arrivée d’air doit correspondre à une surface de 50 cm2 minimum, si la puissance du poêle à bois est inférieure ou égale à 25 kW. D’autre part, celle-ci peut être envisagée de plusieurs manières, en fonction de l’aménagement de votre logement et de l’équipement dont vous disposez.

  • L’arrivée d’air directe : elle peut être aménagée au-dessous ou à l’arrière de la chambre de combustion. De plus, cette installation doit être parfaitement étanche. Le tuyau d’arrivée d’air provenant du mur ou du vide sanitaire viendra directement se connecter au poêle à bois. Ce type d’arrivée d’air répond à la Réglementation Thermique 2012 et vous permettra de profiter des aides financières pour l’installation de votre appareil.
  • L’arrivée d’air indirecte : les équipements concernés sont ceux qui ne peuvent être connectés à un arrivée d’air classique. Dans ce cas, il est indispensable d’en créer une, à condition qu’elle soit étanche et équipée d’une grille. En optant pour ce système, vous ne serez pas éligible à l’aide au financement.

Dans tous les cas, lorsque la prise d’air est effectuée à l’extérieur, le maillage ne doit pas dépasser les 3 mm. Le tube assurant la connexion entre l’arrivée d’air et le poêle doit être rigide. Toutefois, un flexible peut également être utilisé. Enfin, le conduit d’air doit répondre à la classification MO, c’est-à-dire non combustible.

Le tubage et le conduit de raccordement

Le conduit de raccordement assure le passage des fumées, ainsi qu’un bon tirage. Pour répondre à la réglementation, celui-ci doit être tubé et disposer de deux coudes maximum, dont l’angle est limité à 45 degrés dans le cas des poêles à bois. Pour les inserts, l’angle maximum est de 90 degrés. Bien sûr, les tubes utilisés pour sa fabrication doivent être aux normes CE. D’autre part, pour une installation réglementaire, il est indispensable de respecter le sens de montage, en emboîtant les parties mâles dans les parties femelles.

D’après le Document Technique Unifié (ou DTU) qui établit les règles concernant les conduits d’évacuation des fumées, le conduit de raccordement s’applique aux poêles à bois et à granulés, aux cuisinières, aux inserts et aux foyers ouverts.

Ce que l’on appelle « tubage » désigne l’ensemble du conduit d’évacuation. Pour une mise en place réglementaire, ce tubage doit toujours présenter une pente ascendante, d’au minimum 3%. Lorsque le conduit traverse un plancher, le tubage doit disposer d’une double paroi.

D’autre part, tout conduit d’évacuation de fumée doit être ramonée avant la pose du tubage. Ce dernier doit également subir un ramonage une fois par an ou plus régulièrement, en fonction des règles fixées par arrêté préfectoral ou municipal. En cas d’incendie, si le ramonage n’a pas été réalisé correctement, votre assureur ne sera pas en mesure de couvrir les dégâts engendrés par le sinistre.

Nous rappelons qu’afin de bénéficier des aides financières proposées par l’État ou l’Agence Nationale pour l’Habitat et sécuriser votre installation, il est crucial de faire appel à un professionnel certifié RGE.